Les violences qu’elles soient physiques, sexuelles ou psychiques sont des réalités éprouvées par plus de 25% des femmes. Ces faits, parfois extrêmement graves et préoccupants, sont donc fréquents et causes d’impacts négatifs, voire destructeurs, sur la santé de ces dernières. Ces atteintes, dont certaines patientes témoignent lors de consultations peuvent ainsi être à l’origine de : mycoses, infections urinaires à répétition, syndrome de stress post-traumatique, dyspareunies (douleurs lors des rapports sexuels), vaginisme etc.
Si durant longtemps, la médecine occidentale a entretenu la vision d’un corps-machine pouvant être réparé mécaniquement, ce prisme de considération de l’être par son unique enveloppe charnelle tend à évoluer. Rappelons – s’il est nécessaire – que l’allopathie fonctionne !
Ce constat établit, il n’est pour autant pas vain de souligner que son application est parfois insuffisante. Des carences peuvent se nicher au coeur de sa pratique: les effets secondaires engendrés par un médicament sont quelques fois aussi importants que la souffrance ou le mal premier, déclencher d’autres complications ou ne pas répondre de manière appropriée à l’affection amenant à consulter. C’est le cas par exemple, pour certaines maladies dites idiopathiques.
Plusieurs études ont ainsi mis en lumière le lien entre stress, anxiété, douleurs et troubles idiopathiques. Le mot est posé. Stress… Fléau de notre époque qui semble conduire plus de soixante-dix pour cent des consultants à attester de maux liés de près ou de loin à un état de tension ou d’angoisse élevé. S’impose alors la corrélation entre état émotionnel et bien-être physique. Notre corps possède sa propre intelligence dont il témoigne à travers nos émotions qui influencent notre santé.
L’ouverture progressive aux médecines alternatives a permis une prise de conscience essentielle : les difficultés et/ou pathologies ne peuvent plus seulement être résolues grâce à la chirurgie, radiothérapie ou aux médicaments – qui demeurent par ailleurs des outils et avancées aussi incroyables que profitables – mais se doivent d’être soignées par une prise en charge globale de la femme.
Ainsi, faire mention des symptômes évoqués au commencement de cet article lors de la rencontre médicale permet d’amorcer un dialogue de qualité entre patiente et praticien.ne.
Une femme souffrant par exemple de vaginisme après un traumatisme sexuel aura incontestablement du mal à accepter et vivre une consultation gynécologique. C’est pourquoi, pourvoir s’ouvrir sur une tranche de vie aussi douloureuse auprès d’un médecin capable d’écoute et d’empathie est indispensable à une prise en charge médicale de qualité et à la juste orientation de la patiente. L’entretien peut ainsi conduire cette dernière à privilégier un accompagnement psychologique, sophrologique pour la gestion émotionnelle ou encore diététique en cas de troubles alimentaires naissants ou installés.
Par ces quelques lignes, nous souhaitons encourager les femmes victimes de violences (chantage, humiliations, injures, coups…) à rechercher l’aide d’un.e professionnel.le de santé lui inspirant confiance et apte à développer avec elle une réelle prise en charge des causes d’un état de santé parfois inquiétant.
Si vous êtes une femme victime de violences, vous pouvez contacter le 3919, qui est un service GRATUIT et ANONYME, accessible 24h/24h du lundi au vendredi et de 9h à 18h le week-end.
Prenez soin de vous !
Mathilde.
