La différence anatomique de l’utérus rétroversé concerne aujourd’hui environ 25 % des femmes. Pourtant, c’est une différence qui est souvent ignorée des femmes.
Pas de panique, si vous rencontrez cette caractéristique. L’utérus rétroversé n’est pas une maladie, mais seulement une différence d’anatomie, qui varie donc d’une femme à l’autre.
Chez la femme, l’utérus est situé entre la vessie (à l’avant) et le rectum (à l’arrière). Dans 75% des cas, on dit que l’utérus est antéversé, ce qui signifie qu’il bascule vers l’avant, donc sur la vessie. Cependant, lorsqu’on possède un utérus rétroversé, on dit que l’utérus bascule alors vers l’arrière, c’est-à-dire, en direction du rectum.
Y-a-t-il des conséquences à l’utérus rétroversé ?
La dyspareunie peut être liée à un utérus rétroversé. C’est-à-dire que les rapports sexuels peuvent être douloureux, dans certaines positions, avec cette différence anatomique.
Il existe aussi des difficultés concernant la pose d’un stérilet face à l’utérus rétroversé. Mais votre gynécologue peut trouver des solutions, notamment en mettant la patiente dans certaines positions qui l’aideront à ne pas forcément ressentir la douleur.
Et bonne nouvelle ! L’utérus rétroversé n’a aucune corrélation avec la fertilité. De plus, il est plutôt courant qu’avec une grossesse, l’utérus reprenne même son orientation adéquate, vers la vessie, aux alentours du 4eme mois de grossesse.
Cet événement, s’il ne se produit pas lors d’une grossesse est très rare. En revanche, cela peut entrainer deux choses : la rétention aigue d’urine, qui est en d’autres termes, l’incapacité d’aller uriner lorsque la vessie est pleine. Dans un deuxième temps, cela peut créer une incarcération de l’utérus (1 cas sur 3000), ce qui entraine des complications.
Pour comprendre d’une autre manière ce qu’est l’utérus rétroversé, nous avons demandé directement le témoignage de Emmanuelle, une patiente. Elle raconte : « Ma première gynécologue ne l’a pas découvert tout de suite. C’est lors d’une consultation chez un autre gynécologue que j’ai découvert cette différence, que je ne connaissais pas. Je n’en avais jamais entendu parler. Je n’ai pas mal, à part pendant les rapports sexuels. Ce n’est pas récurrent, cela dépend des positions. Je n’ai jamais été inquiétée, mon gynécologue m’a directement rassuré, en me disant que tout allait redevenir normal los d’une grossesse. C’est une différence, mais rien d’alarmant. »