Olivier Véran, ministre de la santé, a lancé les premières expérimentations du cannabis médical en France au côté du Pr Nicolas Authier, psychiatre, chef de service de pharmacologie médicale et président du comité scientifique temporaire sur le cannabis à usage médical.
Alors, sous quelles formes sera délivré le cannabis médical? A qui sera t-il prescrit? Quels sont les bénéfices attendus? Petit tour d’horizon de la nouvelle législation.
« Je suis fier de l’annoncer en tant que ministre. La France expérimente l’usage médical du cannabis ». Ces mots, prononcées le vendredi 26 mars 2021 par le médecin neurologue, anciennement député et aujourd’hui ministre de la santé marquent l’ouverture d’une nouvelle aire dans la prise en charge de la douleur des patients.
C’est ce même vendredi, et à l’occasion de la première prescription, que l’homme de sciences s’est rendu au CHU de Clermont-Ferrand auprès du Pr Nicolas Authier. Une première ordonnance établie suite à l’avis favorable de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) de juillet 2019 et de l’autorisation par décret d’octobre 2020.
L’objectif initial de cette étude qui durera 24 mois, sera menée par 215 centres de santé et en collaboration avec 3000 patients volontaires est d’évaluer le dispositif d’accès au cannabis médical et non son efficacité; même si quelques premières données cliniques seront également collectées.
La substance qui ne pourra être délivrée que sous forme d’huile, gélules ou fleurs séchées pour inhalation par vaporisation (le cannabis à fumer sera prohibé de ce protocole), répondra à des standards pharmaceutiques précis, ne pourra être délivrée que par des médecins appartenant aux structures référantes, avant d’être remis par des pharmaciens. Un protocole strict permettant la maîtrise du mode d’administration, de la posologie et des risques, tout en apposant une ligne claire: il s’agit de cannabis médical et non-récréatif.
Le cannabis médical sera indiqué dans les cas de douleurs chroniques, maladies neurologiques (comme la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques), séquelles de l’AVC, prise en charger du cancer en soins palliatifs, mais également pour les formes d’épilepsie résistantes aux médicaments.
Une mesure venant en complément des autres traitements et non en remplacement et visant à améliorer les prise en charge et qualité de vie des patients dont le nombre de concernés est évalué par les associations de patients entre 300 000 et un millions de personnes en France.
Mathilde