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Mathilde

"Droit
Cancerologie

Cancer et droit à l’oubli

Le cancer touche tous les aspects de vie de la personne atteinte, bouleversant ses sphères sociale, sexuelle, psychologique, mais également économique. Lorsqu’il survient, le cancer, force à un réajustement complet des projets construits et imaginés. Pourtant, réajustement n’est pas synonyme d’abandon. C’est pourquoi, la reconstruction personnelle se doit de passer par un droit à l’oubli de la maladie.

Le droit à l’oubli c’est quoi ?

Le « droit à l’oubli » mis en œuvre en 2016 dans le cadre de la convention s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé (AERAS) a pour but de faciliter, voire rendre tangible la possibilité d’accéder à l’assurance et à l’emprunt pour les personnes présentant un risque aggravé de santé, tel qu’un cancer.

Droit à l'oubli

 

Cette convention permet ainsi à chacun de bénéficier de prêts à la consommation, immobiliers et professionnels sans se voir appliquer de majoration tarifaire ou d’exclusion de garantie. Ce droit à l’oubli se traduit donc par la non déclaration d’un cancer survenu avant une demande d’emprunt et selon deux cas de figure :

1) Pour la personne dont le cancer a été diagnostiqué avant l’âge de vingt et un ans et dont les
traitements sont achevés depuis cinq ans.

2) Pour la personne dont le cancer a été diagnostiqué après ses vingt et un ans et dont la phase
de traitement actifs contre le cancer (chirurgie, radiothérapie ou traitements médicamenteux) est terminé depuis plus de dix ans et ce quelque soit le cancer dont elle a été atteinte.

Prenez soin de vous.

"traitement
Gynécologie

VIH : un traitement très bientôt disponible !

Vivre avec une maladie chronique est souvent synonyme pour celui.celle qui l’héberge,
d’impossibilité de s’extraire du cadre étriqué de la maladie. Impossible lorsque douleurs, fatigue
et traitements meublent le quotidien. Les patients VIH ne font pas exception.

Mais voilà, la bonne nouvelle est tombée, les comprimés c’est terminé! D’ici peu, les patients VIH
éligibles le désirant pourront bénéficier d’un traitement par injection intramusculaire tous les deux
mois afin de -comme le faisaient jusqu’ici les cachets- contrôler la charge virale. Un véritable
progrès pour le confort et bien-être des personnes.

 

traitement vih

Comment cela fonctionnera t-il ?

En France, plusieurs centaines de patients ont participé à la phase d’expérimentation. Alors, on le sait désormais, cela fonctionne! Les résultats sont éloquents: les injections sont aussi efficaces que les comprimés. Le traitement autorisé par l’Union Européenne et en attente d’arbitrage financier par l’assurance maladie pour être prescrit et remboursé à 100% consistera donc en deux injections tous les deux mois. Une dans chaque fesse et pour chaque antirétroviral (cabotégravir, rilpivirine) qui ne peuvent se mélanger.

Les trois premières séances d’injections se dérouleront au sein d’un établissement hospitalier, avant que la.le patient.e puisse se rendre en pharmacie afin d’y récupérer son traitement qui pourra dès lors lui être administré à domicile par un.e infirmier.e. Nous pouvons que nous réjouir de cette avancée thérapeutique majeure !

 

Prenez soin de vous.

"cycle
Gynécologie

Comment fonctionne le cycle menstruel ?

Une interrogation qui revient très souvent dans les demandes formulées par les femmes à leurs professionnel.les de santé. C’est donc aujourd’hui, l’objet de notre billet.

En réalité, le déroulement du cycle menstruel est simple. Quatre grandes étapes le rythment :

1. Les règles
2. La reformation de l’endomètre
3. L’ovulation
4. L’épaississement de l’endomètre

De manière générale, il est admit que le cycle menstruel débute au premier jour des règles, pour s’achever au premier jour des règles suivantes. Ces dernières n’apparaissent qu’en cas de non fécondation. Pour bien comprendre le fonctionnement de la physiologie féminine de la puberté à la ménopause, revenons sur les différentes périodes du cycle énoncées ci-dessus.

 

cycle menstruel

Que sont les règles ?
Chaque mois, la paroi interne tapissant l’utérus (endomètre) s’épaissit afin d’accueillir une éventuelle grossesse. Lorsqu’aucun embryon ne s’y niche, cette muqueuse se désagrège. Bien que nous ayons tendance à penser que nos menstruations ne soient composées que de sang, elles sont en réalité composées de sang et du tissu qu’est l’endomètre. Ceci explique la présence de temps à autres de petits « caillots ».

Comment se reforme l’endomètre ?
Ce sont ici, les œstrogènes (hormones naturellement sécrétées par l’ovaire) qui entrent en action. En effet, en stimulant les cellules de l’endomètre, elle vont permettre au tissu de se reconstituer, tandis que les ovaires mèneront à maturité un ovocyte.

 

Que se passe t-il durant l’ovulation ?
Durant l’ovulation, l’ovocyte (cellule reproductrice de la femme, équivalent du spermatozoïde chez l’homme) est expulsé de l’ovaire. Il voyagera ensuite des trompes, jusqu’à l’utérus.

 

Pourquoi l’endomètre s’épaissit-il ?
Comme expliqué quelques lignes au-dessus, l’endomètre s’épaissit afin de pouvoir accueillir au sein de la matrice féminine un embryon en cas de fécondation de l’ovocyte par un spermatozoïde. Lorsque cette rencontre entre les cellules reproductrices n’a pas lieu, l’endomètre se désintègre et un nouveau cycle débute. Ce sont les règles.

J’espère que ces explications vous aideront à mieux comprendre votre corps.

Prenez soin de vous.
Mathilde

"Absence
Gynécologiesexologie

Pilule et absence de libido : vrai ou faux ?

Vrai. Ou au moins possible.

La prise d’une contraception hormonale a pour but de mettre en sommeil l’ovulation. Pour ce
faire, il sera indispensable de reproduire un état hormonal induisant une absence d’ovulation. En
somme, il s’agit de faire croire au corps à un état de grossesse continu.

 

Absence libido

Toutefois, on observe que le désir est pleinement lié aux modulations hormonales naturelles. Des
fluctuations importantes en milieu et fin de cycle peuvent ainsi fortement le stimuler. Il n’est
d’ailleurs pas rare que les femmes témoignent de pics de libido durant leur ovulation ou un peu
avant leurs règles.

L’endormissement de façon artificielle de la période d’ovulation peut donc avoir une incidence sur
le désir.

Prenez soin de vous.

Mathilde

"médiation"/
GynécologieMédicalSanté

De la médiation féminine à la guérison générale

Précarité, exclusion, médiation de santé

Nous sommes le 20 janvier 2016, la dernière loi santé est promulguée. Son cheval de bataille? « Les injustices et les inégalités de santé et d’accès au système de soins. » Cinq années plus tard, et sur fond de crise sanitaire, économique et sociale, la question se pose: la pratique s’accorde t-elle à l’outil législatif? Précaires ou non, voyons-nous poindre à l’horizon quelques embellies progressistes ? Dans la trousse du médecin de ville comme dans celle de celui de campagne, de plus en plus d’instruments pour palier aux manques dont ce secteur -pourtant si nécessaire (pour reprendre la formule consacrée)-souffre. La télémédecine n’en est pas l’appareillage le moins pertinent. Mais, déjà presque englués dans cette cinquième vague de la covid-19 c’est vers les souvenirs heureux que nous souhaitons nous tourner pour avancer, rebondir, aller plus loin. C’est pourquoi, nous avons choisi aujourd’hui de mettre à l’honneur le tissu relationnel, la générosité, en somme l’humain en tant que vecteur d’égalité à travers une pratique: la
médiation de santé. S’il n’est aujourd’hui plus nécessaire de prouver le lien ténu entre santé et classe sociale, nous
devons cet apprentissage en grande partie à Louis-René Villermé, médecin précurseur en sociologie, ayant fondé sa pensée et nombre de ses travaux sur les corrélations et causalités entre rapports de classes, santé et mortalité.

Plus tard, Pierre Bourdieu, dans un essai fulgurant « Les héritiers. Les étudiants et la culture » s’intéressera à la narration de notre récit culturel. Certes, point de médecine chez ce dernier, mais une analyse fine et pertinente sur l’absence réelle de mobilité sociale. Expression bateau et doucereuse pour désigner in fine, une rigidité voire une sclérose socio-économique. Bourdieu s’applique donc tout au long de son écrit, à faire la démonstration d’un instrument démocratique non pas porteur, mais bien au contraire, générateur d’inégalités et fractures profondes face à la culture et par continuum, au marché du travail. Est-il utile de rappeler que les enfants d’ouvriers ont dix fois plus de chances d’être obèses que les enfants de cadres, et que les cadres vivent en moyenne dix années de plus que les ouvriers et ce sans limitation fonctionnelle. C’est pourquoi, nourrir la conversation entre épidémiologie et sciences sociales est, hier comme aujourd’hui, indispensable à l’établissement de consensus autour d’un ordre de marche plus équitable par énonciation (ou dénonciation) de vérités quelques fois aussi insupportables qu’incriminantes. Il est ainsi courant d’entendre que la médecine s’exerce différemment d’un espace géographique à l’autre, et donc d’une population à l’autre. Pourtant, si certains préjugés peuvent l’habiter, car alimentée par l’humain, ses forces et faiblesses, il n’en reste pas moins que le système de santé français est l’un des meilleurs au monde. Mais, et c’est sans doute ici que le bât blesse, cette performance est-elle vécue et appréciée par chaque individu en résidence sur le territoire ? Les dispositifs d’assurance maladie universelle, de complémentaire santé solidaire, d’aide médicale de l’Etat (AME), de programmes régionaux pour l’accès à la prévention et aux soins des plus démunis (PRAPS ) garantissent-ils l’égalité et le plein exercice des droits ? L’accès au médical et aux soins est-il réellement en tout
temps, tout lieu et pour tous identique ?

La médiation de santé, clé d’accès au système de droit commun pour les exclus Rejoignant la déclaration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) stipulant que « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité », le référentiel de compétences, formation et bonnes pratiques pour la médiation en santé de la Haute Autorité de la Santé (HAS) énonce: « les facteurs de vulnérabilité comme pouvant être multiples: isolement géographique, familial ou social, pratiques à risques, environnement juridique et sanitaire défavorable, précarité, méconnaissance du système
de santé en France, difficultés liées à la barrière de la langue française ou du numérique. »

En réponse à ces formes d’exclusion, la médiation de santé ouvre l’accès aux droits, à la prévention, aux soins, à l’autonomie, à la capacité d’action des populations en situation de précarité, ainsi qu’au témoignage des difficultés rencontrées pour y accéder. Les professionnels habilités interviennent ainsi, auprès de deux cents acteurs sociaux et
sanitaires (PMI, hôpitaux, centres de planification et d’éducation familiale, de dépistage ou de lutte anti tuberculeuse, cabinets de ville, associations, etc.) dans l’intérêt des plus fragiles et marginalisés.

 

médiation santé

Ces spécialistes du lien entre institutionnel et civil ne se substituent pourtant en rien aux professionnels de santé ou travailleurs sociaux. Leur démarche, neutre et éthique, s’engage bien en amont de celles menées par les acteurs préalablement cités. Leur champ d’application se déploie ainsi sur un large périmètre: ouverture et continuité des droits à la couverture maladie, accueil et prise en charge dans les structures ou encore compilation d’informations servant à l’évaluation des situations des familles et personnes.

L’exemple de la médiation de santé orchestrée par l’association pour l’Accueil des voyageurs (ASAV) sur une période de dix-huit mois auprès de populations migrantes roumaine et bulgare dites Rom est particulièrement éclairant. Lors de leur colloque tenu en 2012, le Dr Jean-François Corty, directeur des missions France à Médecins du monde souligne ainsi: « Les problèmes de santé repérés sont les problèmes classiques de la médecine générale avec une prédominance de pathologies liées aux conditions de vie insalubres: problèmes respiratoires, digestifs, dermatologiques, accidents. (…) Toutefois, on constate que les maladies chroniques sont liées ou aggravées par les conditions de vie précaires et l’éloignement des dispositifs de soins. En moyenne, une consultation sur cinq nécessite un suivi à plus de six mois. On parle donc bien de problèmes de santé conséquents avec une nécessité de suivi sur du long terme.(…) Les conditions de vie, d’extrême précarité, sont propices à l’apparition de pathologies graves. » De ce médecin nous apprenons également que la couverture vaccinale de la population Rom est particulièrement faible (moins de 40% en 2010 pour ceux et celles suivi.es par MdM) et que l’âge moyen de la première grossesse est de 17,3 ans. De même, Jean-François Corty explique que : « Près de 46% des femmes enceintes rencontrées (par MdM) n’ont reçu aucun soin prénatal. 70,6% présentent un retard de suivi de grossesse, au regard des protocoles médicaux qui concernent la population en général. Selon les données de la littérature, les taux de mortalité infantile sont deux à quatre fois supérieurs à la moyenne nationale. Le suivi des enfants est aussi particulièrement inquiétant, voire alarmant: seuls 14% des enfants de moins de six ans accueillis dans les programmes de MdM sont suivis en PMI et 16% des enfants de plus de six ans sont scolarisés. Ces enfants échappent ainsi à l’accès à la médecine scolaire et à l’éducation de santé ainsi qu’au repérage précoces des troubles du développement et au dépistage des handicaps ou
défauts mineurs (comme troubles du langage, du comportement, problèmes visuels, auditifs…) En 2011, seules 14% des adultes rencontrées et 11% des mineurs ont des droits ouverts alors que la grande majorité a des droits potentiels». L’absence de domiciliation administrative, de maitrise de la langue, comme a méconnaissance
des structures de soins, voire les requêtes de pièces abusives par certaines préfectures sont
autant d’obstacles aux traitements et aux soins.

Lorsque qu’à son tour Catherine Gerhart, chef du département Territoires et milieux à l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé détaille un à un les objectifs de la médiation le premier qu’elle évoque est le suivant: « developper les connaissances et les capacités des femmes pour un accès autonome aux soins et à la prévention dans les services de droit commun. » Le second consiste à la mobilisation des acteurs de santé et à l’encouragement d’une meilleure connaissance du public concerné. Quant au dernier, il s’intéresse à la réduction des
risques sanitaires liés à l’environnement physique. Joséphine Teoran, coordinatrice du programme national de médiation sanitaire pour l’association ASAV livre à l’issue de cette expérimentation de dix-huit mois un bilan très satisfaisant. En voici les grandes lignes: 93% des femmes ont obtenu ou étaient en cours de renouvellement de l’AME
contre 42% dans la phase initiale. La fréquentation des services de santé a plus que doublé, passant de 22% à 57%. Le nombre de consultations obtenues par la seule initiative des femmes a lui aussi augmenté. Le recours à la médecine de ville s’est démocratisé, avec une croissance de 13% à 39% dans la phase finale. Concernant les grossesses, si aucune des femmes enceintes rencontrées par les médiatrices n’avaient consulté de médecin -bien qu’à plus de six mois de grossesse- au début de la médiation, les futures mères se faisaient désormais suivre entre le 2ème et le 3ème mois de grossesse. La physiologie de la femme induisant moult aventures (puberté, grossesses, accouchements,
allaitements, fausses couches spontanées, fluctuations des cycles, ménopause) pouvant se coupler à de nombreuses difficultés de parcours liées à une expérience socio-économique, psycho-affective ou géographique douloureuse (interruption volontaire de grossesse (IVG), grossesse non désirée, violences),conduit la gente féminine à consulter avec bien plus de régularité que la part masculine de la population.

Un constat également confirmé par leur fonction d’aidante naturelle au sein de leur famille. En effet, ces dernières sont dans une très large mesure amenées à prendre en charge la santé de leurs enfants, compagnons ou parents.
En ce sens, et pour la frange de population victime d’exclusion du système de droit commun, comme pour l’ensemble de la société, l’objectif premier à défendre est bel et bien celui défini par Catherine Gerhart: le développement des connaissances et des capacités des femmes pour un accès autonome aux soins et à la prévention dans les services de droit commun pour TOUS.

""/
Grossesse et obstétriqueGynécologie

Grossesse: Les démarches de santé et administratives à ne pas louper !

Enceinte ? Quel bonheur ! Un vrai tourbillon d’émotions s’abat sur vous et votre conjoint.e. Tant et
si bien que certaines dates importantes de votre grossesse peuvent passer à la trappe. C’est
pourquoi aujourd’hui nous venons à vous avec un petit calendrier des étapes clés de votre
grossesse.

Une rencontre avec votre gynécologue-obstétricien.ne est indispensable chaque mois ( sept
consultations obligatoires) pour s’assurer de votre bonne santé et de celle de votre bébé.
Trois échographies sont à marquer dans votre agenda. Celles des 3ème, 5ème et 7ème mois de
grossesse.

Avant la fin de votre 3ème mois, pensez à transmettre à la Sécurité sociale et à la caisse
d’allocations familiales (CAF) votre déclaration de grossesse.

Au 5ème mois, inscrivez-vous à la préparation à la naissance.

 

calendrier administratif grossesse

 

Dès le 6ème mois, mettez-vous en quête de votre mode de garde si vous n’avez pu obtenir une
place en crèche.

Vous voilà déjà au 8ème mois ! L’heure est à l’envoi de votre arrêt de travail à la Sécurité sociale et
à la composition de votre bagage pour la maternité.

Dernier conseil: nous vous recommandons de vous inscrire à la maternité et de solliciter une
place en crèche le plus tôt possible au cours de votre grossesse.

Prenez soin de vous !

"herpès
Gynécologiesexologie

Mince… Je crois que j’ai de l’herpès !

L’herpès génital touche 20% de la population sexuellement active et plus particulièrement les
personnes âgées de 25 à 35 ans. Cette maladie s’intègre aux infections sexuellement
transmissibles (IST) dues à des bactéries, virus ou parasites pouvant se propager lors de relations
sexuelles non protégées par voie anale, vaginale, orogénitale ou lors d’échanges d’objets servant
aux jeux érotiques.

Il est nécessaire de rappeler que la présence d’une ou plusieurs de ces infections fragilise les
muqueuses, augmentant du même coup les risques de contamination par VIH et ce, même si l’on
est désigné comme porteur.se sain.e. Cette appellation sous-entend qu’en dépit de signes
extérieurs manifestes, la maladie poursuivie son développement et peut être transmise à son ou
ses partenaires à notre insu.

Qu’est-ce que l’herpès génital ?

L’herpès génital est donc une infection sexuellement transmissible au très haut degré de
contagion et récidivante. La connaissance de cette dernière information est essentielle,
puisqu’induisant l’éclosion à de multiples reprises et chez une même personne de poussées au
cours desquelles apparaitront de petites cloques sur les organes sexuels (ou autour) qui se
transformeront en plaies.

Deux virus peuvent être à l’œuvre lorsqu’il s’agit d’herpès génital :

1) Le type 1 (ou HSV1) qui est en cause dans les cas d’infections herpétiques de la partie
supérieure du corps. Il peut alors toucher la bouche, la lèvre supérieure ( « bouton de fièvre »
ou herpès labial) ou la cornée.
2) Le type 2 (ou HSV2) quant à lui est responsable des infections de la partie basse du corps et
donc de l’herpès génital.

 

herpès génital

Attention toutefois, l’herpès génital est de plus en plus souvent engendré par des pratiques
sexuelles bucco-génitales (fellations, cunnilingus, anulingus) non protégées (10 à 30% des cas).
Quels sont les symptômes de l’herpès génital ?

Bien que la primo-infection (premier contact) se fasse souvent discrète, certains symptômes
peuvent tout de même se faire jour. Les voici :

1) Apparition de petites lésions, de cloques remplies d’un liquide transparent, fondements
d’ulcérations provoquant irritations, picotements, brûlures, démangeaisons, gênes ou
douleurs.
2) Manifestation de lésions génitales (ou aux alentours) plus étendues et douloureuses telles
que:
– vulvovaginite (inflammation de la vulve et du vagin)
– anorectite (inflammation de l’anus et du rectum)
– ulcérations recouverte d’une matière blanchâtre
3) Chez les femmes des lésions peuvent se loger dans le vagin ou sur le col de l’utérus. Des
positionnements qui rendent plus ardu le diagnostic puisque ces signes ne sont pas visibles à
l’oeil nu.
4) D’autres symptômes peuvent survenir tels que: maux de tête ou de ventre, fièvre, courbatures,
douleurs en urinant.
En cas de doutes, consultez votre gynécologue sans tarder.

Prenez soin de vous et surtout protégez-vous !

Mathilde

"Denis
On en parle

On en parle : L’homme qui répare les femmes

« Je défends les femmes parce qu’elle sont mes égales, parce que les droits des femmes sont les  droits humains et que je constate avec rage ces violences qui leurs sont infligées. Il faut se battre  tous ensemble pour les femmes. » Ainsi traduit le Docteur Mukwege, chirurgien gynécologue,  fondateur et directeur de l’hôpital Panzi à Bukavu (République démocratique du Congo), prix  Nobel de la Paix 2018, les convictions profondes qui fondent son combat qui donne à entendre  les voix de celles réduites au silence. 

Identifié de façon récurrente comme « l’homme qui répare les femmes », le fils de pasteur n’est-il  pas en réalité l’homme qui répare la masculinité toxique? De sa naissance marquée par une  probable septicémie due à un manque d’hygiène et de connaissances obstétriques, celui qui est  désormais un médecin engagé et reconnu mondialement, ne garde aucun souvenir, si ce n’est  ceux légués en héritage par une mère dont l’accouchement est symptomatique d’un mal plus  global: la dévaluation des femmes. « J’éprouvais aussi de la pitié et de la colère à l’idée qu’elles  soient à ce point abandonnées par un gouvernement incapable de leur fournir les infrastructures  nécessaires pour donner la vie dans de bonnes conditions. J’ai compris que la raison en était leur  statut social inférieur. Mourir en couches était l’un des nombreux périls auxquels les femmes  devaient faire face sans bruit ni espoir de reconnaissance. Les hommes n’y prêtaient aucune  attention. »  

Denis Mukwege pictured in Paris in 2016. Photograph: Joël Saget/AFP/Getty Images

Denis Mukwege pictured in Paris in 2016. Photograph: Joël Saget/AFP/Getty Images

 

 

Denis Mukwege l’ignore encore à cet instant, mais la fragilité de ses premiers souffles dessinent  les volutes de sa vocation. Ce n’est que quelques années plus tard, alors qu’il est âgé de huit ans  et qu’il accompagne son père dans sa tournée auprès de malades, qu’elle s’impose à lui: « Quand  j’étais malade, il priait pour moi, mais il me donnait aussi des médicaments. Un jour où je  l’accompagnais, il a prié pour un enfant qui allait très mal. J’ai été surpris qu’il ne puisse pas faire  pour cet enfant la même chose qu’il faisait pour moi. Il m’a répondu: « Je ne suis pas médecin ».  Et donc je lui ai dit: « Je serai médecin. »  

Sa décision prise, une poignée d’années s’écoulent avant qu’il ne puisse s’envoler vers l’Europe  afin d’y être formé et de pourvoir revenir exercer en Afrique. « J’ai mis en balance la mission que  je m’étais fixée -revenir aider les femmes au Congo- et les besoins et les voeux de ma famille. Je  connaissais d’autres étudiants en médecine étrangers qui avaient décidé de rester en France. Je  

comprends leur choix et je ne porte aucun jugement. Mais au niveau mondial, les conséquences  de la fuite des cerveaux en médecine des pays pauvres vers les pays riches sont dramatiques:  elles contribuent encore de nos jours à accroître les inégalités en termes d’économie et de  santé. »  

Exerçant d’abord en tant que pédiatre, le médecin s’oriente finalement vers la gynécologie obstétrique pour répondre à « l’étendue de la crise sanitaire que subissait les mères au Congo  rural. (…) De nombreuses femmes avaient eu une dystopie chez elles: le bébé était coincé dans le  pelvis ou partiellement sorti de la vulve; d’autres faisaient des hémorragies – ce qui est la mort  post-partum la plus fréquente partout dans le monde, et particulièrement dangereuse pour les très  jeunes mères. J’ai découvert pour la première fois les ravages de la fistule obstétricale. Les  femmes arrivaient le plus souvent à cause d’une dystopie, où la pression de la tête du bébé  coupait l’afflux sanguin vers les tissus qui séparent les vagins du rectum ou de la vessie -parfois  des deux. Le manque d’oxygène provoque une nécrose du tissu, qui finit par se désagréger,  creusant ainsi un trou entre ces deux cavités. Le résultat est l’incontinence. Le contenu de la  vessie au rectum s’écoule par le vagin. C’est très humiliant, car il devient alors impossible pour  celles qui en souffrent de rester propres. L’odeur conduit souvent à un divorce ou à un rejet par la  communauté. Le tissu ne se reconstruit pas tout seul, et il ne peut être réparé que par une  chirurgie gynécologique compliquée. »  

 

 

De l’abandon sanitaire au viol comme arme de guerre  

L’abandon des femmes et la désastreuse prise en charge obstétrique dont elles sont les victimes  -pour ne citer que ces problématiques- trouvent racines tant dans la non-considération de leur  personne que, dans une gestion gouvernementale calamiteuse qui coûte au pays l’érosion de ses  structures sociales, sanitaires et institutionnelles. Procéder à une rapide analyse historique permet 

de définir avec aisance les corrélations entre pillages des ressources naturelles du pays  -perpétrés depuis des siècles par les côlons européens ou africains- et le viol comme arme de  guerre. Le Dr Denis Mukwege déclare à ce propos: « Les vingt-cinq dernières années de violences  sexuelles au Congo sont étroitement liées au pillage des matières premières. »  

A présent, chaussés de bottes de sept lieues parcourons la frise du temps pour en dégager ses  périodes sombres. Il y eut d’abord le commerce d’esclaves, puis celui de l’ivoire, sans oublier  l’exportation du caoutchouc pour les pneus, jusqu’à l’exploitation des gisements d’or, de  diamants de cuivre, de colbat, de cassitérite, d’uranium, de stannite et de lithium cela dans le but  de satisfaire à la demande toujours croissante de l’industrie électronique pour sa fabrication de  téléphones mobiles, batteries et consoles de jeux. Un système d’exploitation sans merci alimenté  par un recours systémique au viol favorisant le recrutement des rebelles. Cependant, les sévices  sexuels commis sur le sol africain sont à considérer comme une tactique militaire à part entière  visant à terroriser les populations et à les chasser des zones de minage afin d’en prendre le  contrôle. 

Une étude menée en 2011 par des chercheurs américains à partir de données sourcées en  République démocratique du Congo estimait que plus de quatre cent mille femmes y étaient  violées chaque année.  

Si la difficulté à collecter des informations sur ces phénomènes de violence rend l’appréciation de  ce chiffre complexe, l’accueil de soixante mille survivantes de viols à l’hôpital Panzi jette une  lumière aussi crue que glaçante sur la triste réalité vécue par les congolaises. Demeure  l’universalité de cette question: pour chaque femme prise en charge, soignée et accompagnée,  combien se murent dans leur souffrance?  

Il apparaît comme évident que pour les seigneurs de guerre et leurs soldats, le viol offre un moyen  aussi radical qu’efficace « de saper de manière indélébile leur identité ethnique d’une façon que le  meurtre ne permettrait pas. »  

Pourtant, comme en témoigne Denis Mukwege, les victimes dont il a la charge finissent par se  reconstruire, faisant preuve d’une résilience et d’un courage hors norme.  

 

Dr Denis Mukwege to give a keynote speech at LWF Assembly in Namibia. Photo: Private collection/ D.Mukwege

Dr Denis Mukwege to give a keynote speech at LWF Assembly in Namibia. Photo: Private collection/ D.Mukwege

 

Patientes, victimes, survivantes, une prise en charge globale au service des femmes  

Dans son écrit comme dans ses discours, le Dr Denis Mukwege insiste sur le choix des termes  utilisés pour désigner les femmes dont il prend soin. Patientes. Victimes. Survivantes. Il en donne l’explication dans son écrit: « « patiente » est le (mot) plus neutre, il requiert peu  d’explications. Chaque femme que j’ai traitée est une patiente. Survivante est devenu le terme  consacré pour toute personne ayant subi des violences sexuelles. Il sous-entend une posture plus  active, plus courageuse, plus dynamique. (…) Beaucoup de mes patientes arrivent à l’hôpital en  tant que « victimes » – c’est ainsi qu’elles se voient. Elles ont subi les agressions sexuelles les plus  terribles, voire des tentatives de meurtre. Dans les premiers temps, aucun autre terme ne semble  plus adapté à des femmes battues, violées collectivement, blessées par balles, mutilées affamées.  MaIs grâce à leur force intérieure, nous cherchons à en faire des survivantes au sens le plus exact  du terme. Nous voulons qu’elles aient le sentiment d’avoir surmonté ces épreuves. »  

Un processus sustenté par une farouche détermination à aider à l’affranchissement et à la  libération de ces femmes qui, dès lors qu’elles quittent l’hôpital peuvent avancer avec la  confiance nécessaire aux survivantes. Celui qui n’a de cesse de marteler que « les femmes ne  peuvent résoudre seules le problème des violences sexuelles; les hommes doivent faire partie de  la solution » développe et met en pratique quotidiennement sa vision.  

C’est fort de ses observations, et notamment celle de stigmatisation des victimes de viol, que le  gynécologue s’est décidé à accroître les ambitions de son établissement de santé. Il n’est dès  lors plus question de se cantonner au spectre médical, mais bel et bien d’engager des batailles  juridiques, sociales, culturelles, psychologiques et financières pour que ses patientes « sentent  qu’elles avaient une chance, qu’avoir été violée ne constituait pas une condamnation à perpétuité,  qu’elles pouvaient surmonter la stigmatisation dont elles étaient victimes. »

Au fil du temps, des programmes de soins psychologiques se sont déployés en dépit de moyens  limités. Et puis, en février 2011, la Cité de la joie sort de terre avec un principe simple: « construire  sur la force et la résilience évidente des patientes. » Ainsi, tous les six mois, le lieu accueille une  promo de quatre-vingt-dix résidentes formées à combattre les maladies, améliorer l’hygiène et  assister les femmes au moment de l’accouchement. Un refuge pour celles, nombreuses, qui en  plus des stigmates du viol portent ceux de la malnutrition. Soutenues, épaulées, elles  (ré)apprennent à aimer leur corps, à le découvrir, le soigner, le réparer, guérir leur esprit et  repenser leur avenir.  

L’hôpital Panzi, son directeur, ses équipes et plus encore les femmes congolaises ont encore bien  des batailles à mener pour remporter la guerre, mais chaque nouveau jour se fait le témoignage  de leurs progrès et succès.

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